L’univers de Warhammer 40,000 n’a jamais été aussi vivant. Après plus d’une décennie d’attente après le premier épisode, Space Marine 2 signe le retour triomphal du lieutenant Titus, désormais en quête de rédemption face à une invasion Tyranide qui menace l’Imperium. Ce second opus, porté par Saber Interactive, parvient-il à capturer l’essence de cet univers tout en modernisant une formule vieille de douze ans ?

Un gameplay viscéral et jouissif

Space Marine 2 s’appuie sur une boucle de gameplay simple mais diablement efficace : des hordes d’ennemis à exterminer, un arsenal varié, et une alternance fluide entre corps-à-corps et tirs à distance. Dès les premiers instants, on ressent le poids de l’armure Terminator dans chaque mouvement et chaque coup porté par Titus. Le maniement des armes emblématiques comme le Bolter ou la Chainsword confère une satisfaction brutale, rendant chaque exécution cathartique (rien que ça).

Image tirée du jeu vidéo Space Marine II.

A de nombreuses reprises, vous allez devoir affronter des Tyranides au corps à corps (Saber Interactive).

Cependant, cette la simplicité de gameplay joue parfois en la défaveur du jeu. À la longue, enchaîner des vagues successives de Tyranides (ou autre) se montre répétitif. L’absence de diversité dans les ennemis ou les mécaniques se fait aussi sentir durant la campagne solo. D’autres titres, comme la série des Gears, sont beaucoup plus variés dans leur gameplay, voire plus stratégiques.

L’action est donc bien présent, et on se laisse prendre au jeu de combattre des hordes d’ennemies, mais dommage que le titre manque de profondeur. Il est cependant inattaquable en ce qui concerne son ambiance inimitable.

Un univers fidèle au mythe

C’est ici que Space Marine 2 brille véritablement. De la direction artistique à la narration, tout respire l’ADN de Warhammer 40k. Les environnements, qu’ils soient industriels ou désolés, sont magnifiquement rendus grâce au moteur du jeu. Chaque détail, des bannières ornées de crânes aux sanctuaires imposants, reflète l’austérité gothique de l’Imperium.

Un space marine regarde au loin.

Saber Interactive

L’histoire, bien que classique, offre de moments d’action. Titus est un protagoniste complexe, tiraillé entre son devoir envers l’Imperium et son passé trouble. Dans le premier épisode, il se retrouve déchut de ses fonctions pour avoir désobéis aux ordres. Les cinématiques, portées par un doublage solide en français et une mise en scène soignée, renforcent l’immersion.

Technique au poil, mais une ambition limitée

Sur le plan technique, Space Marine 2 est impressionnant. Les combats massifs maintiennent une bonne fréquence d’affichage sur PlayStation 5, même lorsqu’une centaine d’ennemis s’affiche à l’écran. Les textures et les effets de lumière participent à l’immersion, notamment lors des batailles nocturnes ou dans les intérieurs étroits des vaisseaux impériaux.

Un space marine tire au fusil bolt.

Le jeu alterne entre phases de contemplation et gunfights (Saber Interactive)

Cette excellence visuelle ne masque pas certaines limites. Le level design, souvent linéaire, manque parfois d’audace -on avance dans des couloirs. De plus, l’absence de mode coopératif local ou de véritables innovations dans la structure des missions pourra décevoir ceux qui espéraient un renouveau complet.

Un cadeau pour les fans

Warhammer 40,000: Space Marine 2 ne révolutionne pas le genre, mais il le maîtrise avec brio. Son gameplay viscéral, sa fidélité à l’univers de Games Workshop, et sa réalisation technique en font une expérience incontournable pour les amateurs de Warhammer et les fans d’action brute.

On aime :

  • L’univers impeccablement retranscrit
  • Les combats viscéraux et dynamiques
  • La direction artistique grandiose

On aime moins :

  • Un gameplay parfois répétitif
  • Manque de diversité dans les ennemis
  • Linearité des missions

Les infos sur Warhammer Space Marines 2

Plateformes : PC, PS5, Xbox Series
Développeur : Saber Interactive
Éditeur : Focus Entertainment
Genre : Action à la troisième personne
Date de sortie : 9 septembre 2024